Les étudiants de Licence pro forêt sur les landes du Plateau de Millevaches

Le groupe d’étudiants de la Licence pro foret : Aménagements arborés et forestiers, délivrée par la Faculté des sciences et techniques de Limoges en partenariat avec l’Ecole Forestière de Meymac s’est rendu sur le site de Chabannes au sein de la Réserve Naturelle Régionale de la Haute-Vézère, créée par le Conseil Régional en 2015.

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Sur place, les étudiants sont accueillis par Pauline CABARET, conservatrice de la Réserve, qui leur présente le rôle de cette association loi 1901 qui œuvre pour la gestion de l’eau et la préservation des sites naturels par la maitrise foncière (achats de terrains, baux). Un plan de gestion établi à partir d’un diagnostic faune et flore et d’une définition des enjeux à court et moyen terme, permet de mettre en place des actions qui seront évaluées.

Des liens privilégiés existent entre le CEN et les agriculteurs, piliers de l’entretien des espaces ouverts. Des entreprises privées ou d’insertion jouent aussi un rôle dans la pose des clôtures par exemple.

Cette réserve d’une surface de 195 hectares présente une multitude de milieux. Le groupe se rend par une lande sèche, vers la zone humide et l’étang de Chabannes d’une surface de 11 hectares. Plusieurs arrêts sont effectués dans la tourbière afin de comprendre le mécanisme de constitution de ce type de milieu.

L’accumulation de la tourbe est liée à la mauvaise décomposition organique, associée à de l’eau stagnante et un manque d’oxygène sur un socle granitique étanche. Tout cela se réalise avec un climat froid, partagé entre des tendances océaniques et montagnardes. Les tourbières du Limousin sont datées de 7000 ans, et profondes de plus de 2 mètres dans les points les plus bas. Ce sont aussi des puits à carbone, comme la forêt.

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Puis la conservatrice conduit les étudiants jusqu’à l’étang afin d’en apprécier les caractéristiques. Il est marqué par l’existence de radeaux flottants, véritables plaques de tourbe qui se sont décollées au fil du temps et dont la végétation a colonisé progressivement  ces espaces. Ils couvrent environ la moitié de l’étang qui était déjà recensé et présent sur les cartes de Cassini.

Enfin, la sortie se finit sur la digue de l’étang et la conservatrice leur fait découvrir sur le chemin du retour, d’anciennes plantations d’épicéas coupées, et dont les produits (bois et têtes) ont été exportées afin de permettre à la lande de reprendre ses droits (callune, ajoncs…). Seuls les barbeaux et quelques pins sylvestres ont été conservés sur ce site.

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