Le groupe d’étudiants a été accueilli par le responsable du site Sébastien GUERINET, qui a retracé l’historique de la pépinière forestière. Celle-ci a produit des plants forestiers pour assurer les reboisements financés par le Fonds Forestier National (FFN) jusqu’en 1999. A partir des années 2000, le site devint expérimental et depuis 2013, il appartient à l’Office National des forêts en tant que Pôle National des Ressources Génétiques Forestières (PNRGF).
La pépinière a une mission d’intérêt général articulée autour de 3 thématiques : amélioration génétique, conservation génétique et changement climatique.
De nombreuses essences sont présentes et font l’objet d’amélioration génétique : le douglas, le mélèze, l’épicéa commun, le cèdre… Un intérêt particulier est accordé au Douglas qui fait parti d’un programme appelé « Douglas Avenir », en lien et concertation avec les acteurs de la filière forêt-bois. Des vergers sont créés pour une production de graines en masse et des facilités de récolte : 8 vergers à graine en France et 63 clônes élites, pour intégrer un jour cette population de Douglas Avenir.
Afin de développer l’arbre idéal (croissance, vigueur, branchaison) des techniques de greffage sont utilisées pour reproduire des prototypes ayant les qualités génétiques des « parents ». Les greffons sont installés sur des porte greffes de 2 ans, voire un an et élevés dans des tunnels. Pour obtenir une bonne induction florale, un annelage sur l’aube est possible pour le stresser et le faire fleurir. La place d’un jeune plant forestier réside dans les 5 centimètres au dessus du collet et garantit ainsi une meilleure reprise à la plantation.
Chaque année en France, plus de 40 millions de plants en pin maritime sont plantés, suivis par le Douglas avec 10 à 11 millions de plants et le mélèze avec 3 millions. On réduit la diversité génétique si l’on ne pratique que la régénération naturelle.